La parole s’est faite chair… c’est quand elle est agissante, mais dans les autres cas… elle est une parole morte, une parole vaine. Combien de fois nous avons avancé la prudence, nous avons discuté la prévoyance…Hélas ! aujourd’hui le mal frappe à notre porte !
Carbonisé dans mon amour ! Carbonisé dans mon âme ! Carbonisé dans ma chair ! Mes frères sont carbonisés, mes sœurs sont carbonisées dans la ville de mes amours dans un anonymat indescriptible !
Les mots m‘échappent, les mots s’enfuient, les mots disparaissent comme ces corps emportés par l’or noir.
De ce grand complot entre les autorités et ceux qui manipulent les produits pétroliers, le peuple qui végète dans la précarité, recherche tous les moyens de survie en Haïti et ailleurs.
Ils sont partis pour l’Orient éternel, sans laisser de message, ils s’en vont sans dire au revoir.
Personne ne saura le rêve de ces créoles, de ces jeunes, de ces familles emportées par les flammes.
Devrions-nous continuer à déplorer ?
‘’ Mon peuple périt faute de connaissance ‘’
Un pays qui ne s’intéresse pas à l’éducation, à la formation de ces concitoyens doit s’attendre à tout !
Condoléances à toutes ces familles ! La ville du Cap est en deuil, la ville du Cap est plongée dans la tristesse !
Yrvens Adolphe
